Bienvenu sur le chemin de l'individuation. Le retours vers Soi se fait à travers le corps, (le yoga, la sophrologie), l'intégration des émotions refoulées (l'enfant intérieur) et la mise à jour des programmes mécaniques du mental (Human Design).

L'union de ces trois aspects transforme la vie en danse spontanée, organique, une action et non plus une activité. Nous ne sommes pas ici pour être parfaits, mais pour être nous-mêmes.

Que l'aventure commence...

novembre 17, 2013

Expérimentation du jeûne

Tant habitués à nos petits apéros, tapas, grignotage, plats savoureux faits maison, nous avons du mal à nous en passer. Le matin, 7h24 : un petit déjeuner rapide dans le train, 12h28 le ventre qui gargouille déjà en demandant une dose d'énergie, après nous n'attendons que la soirée pour bien finir la journée bien sûr à table.

Et si un jour tout cela s'arrête ? Hier j'ai décidé de rattraper une partie de module de ma formation du mois de juillet concernant l'expérimentation du jeûne. L'idée m'est venue spontanément. Pendant les mois de vacances j'ai travaillé beaucoup et je n'arrivais pas à me motiver. L'appréhension de manque d’énergie, faiblesse musculaire, maux de tête, ventre et tout sort de manques, m'a fait trop psychoter. 

Mais hier j'ai pris la décision : le weekend serait une période parfaite pour cette nouvelle expérience.

Dans le programme : journées consacrées à l'expérimentation du jeûne. On essaie pour voir les incidences, sans se sentir obligés de s'y tenir. Ce ne pas un régime alimentaire, mais un sort d'exercice pour renforcer son mental et observer son corps de l'intérieur, puisque le jeûne n'est pas seulement restreint au corps physique qui n'en est que le support. Prendre de l'eau à volonté. 

Jeûner est une autre façon de nous observer, de reprendre le contact avec soi-même et de rétablir son équilibre. Après le jeûne, nous sommes plus légers, plus à l’écoute de nos besoins réels. Le jeûne, dans le sens du yoga, revêt un sens spirituel. Afin d’améliorer son être, le pratiquant ne doit rien acquérir au sens d’ajouter à ce qu’il est. Au contraire il doit lâcher et abandonner tout ce qui constitue un obstacle à Sa vraie réalisation : pensées compulsives, peurs, suppositions,  etc. Pour le corps c’est pareil, l’être humain peut renoncer sans dommage aux nourritures qui « l’abîment » et à l'attachement.

Les intestins vidés, le système digestif entame une pause bienfaisante… Le jeûne peut alors commencer. Le corps peut se mettre dans un mode de fonctionnement dans lequel ses propres moyens seront consommées : en priorité les matières inutiles (toxines, graisses corporelles etc.). Cela peut provoquer l’apparition des douleurs articulaires dû à l’évacuation de toxines qui y sont accumulées

« L’auto-restauration » l’état de jeûne

Les personnes en surpoids perdront environ 2-3 kilos, celle qui sont en trop maigres reprendront le poids. Pourquoi? Tout simplement parce que le corps essayera de rétablir un poids idéal. En réduisant son alimentation, l’organisme retrouve le processus de l’auto restauration. Il s’occupe de tout, et il le fait bien. Alors, laissons-le faire.



Premier jour

Décision prise et je m'y tiens dès le matin. Première tentation évitée ; je détourne les yeux d'un sandwich savoureux laissé par omission par mon mari sur la table.

Je commence en douceur : petite douche, 1,5 h de yoga : udyana bandha kriya pour bien démarrer, prasarita padattânâsana (position des pieds extrêmement écartés) , navâsana (barque) sur les fessiers et sur le ventre, ardhacandrâsana (position de demi-lune) et petite prânâyâma sur un ghatikâ (24 min). 

Je veux passer cette journée d'une manière douce et agréable, tout en observant des sensations et des ressentis. Comme je fais ma pratique quotidienne chaque matin, pour l'instant je ne vois aucune différence. Je ne ressens pas de faim.

Vers midi, l'heure de ma pause déjeuner habituelle : le ventre commence à se faire entendre, j'observe sans juger, une fois l'envie mise à l'évidence, elle perd sa force et redevient juste une sensation qu'on peut contrôler. Par contre le mal de tête se fait sentir, il est supportable, juste comme un voile délicat derrière le crâne. Je me mets donc à faire des ménages en concentrant toute mon attention sur chaque geste, ce n'est pas forcement la course à la propreté, mais une façon de se concentrer sur autre chose que manger : je trie la lessive, je nettoie les étagères, je regarde avec plaisir une couche de poussière qui disparaît à coup de torchon. 

La crise est passé, le temps donc à la lecture. Je cherche quelque chose d'assez inspirant, mais qui n'exige pas un effort mental excessif. Mince, je suis tombée sur une photo de crêpes à la confiture d'orange... Je ressorts alors mes aquarelles. Coloriage de mandala fait son effet. Mandala a une forme d'un crêpe, que Freud dirait-il ? ;)

Mon mari mange en cachette spaghetti bolognese, je sens l'odeur de basilic et d'ail, pure délice pour les narines. 

Vers 16h nous sortons pour faire une promenade au bord de la mer. Les odeurs sont plus intenses, le cerveau paraît marcher au ralenti, les phrases ont du mal à tenir le fil, mais la vision est aiguisée. La concentration se subtilise. Je ressens un douleur aux genoux , mais je l'observe comme s'il était étranger à mon corps. 

Bilan de la journée : 

  • Etat général : très bon
  • Crises de faim : 2
  • Quantité d'eau consommée : 2 l
  • Niveau de mal de tête : 2/10
  • Niveau de mal de genoux : 4/10

Observation : perte d'envie de parler, concentration 85% vers l'intérieur, pas de sensation de faim particulière



Deuxième jour

J'ai rêve cette nuit d'une crème aux champignons, trop réaliste, du coup en dormant j'ai eu des remords d'avoir arrêté mon expérience. Le matin avec encore plus de volonté je commence ma deuxième journée.

professeur de hatha nidra yoga vinyasa prénatal marseille
Une classe de yoga dès le matin et là une surprise. Le corps est plus souple, les articulations comme en élastique, la concentration au taquet, position de demi-lune tient toute seule, le regard avec une intensité capable de percer les murs. Pas de faim, pas de fatigue, aucune douleur. 

Piège en approche : obligation de faire des courses hebdomadaires dans le supermarché du coin. Une nouvelle surprise, pas d'envie de manger immédiate, juste une créativité étonnante au moment de regarder chaque aliment, des recettes qui se projettent dans la tête à vitesse éclaire, dignes d'un cordon bleu. Je sors de cette preuve avec un chariot de courses rempli avec des fruits et légumes. Aucun gâteau, ni aliment préparé n'a trouvé grâce à mes yeux, aucun dessert ne s'est faufilé entre les sachets de noix et de quinoa.  


Bilan de la journée : 

  • Etat général : très bon
  • Crises de faim : 0
  • Quantité d'eau consommée : 2 l
  • Niveau de mal de tête : 1/10
  • Niveau de mal de genoux : 0/10
  • Niveau de concentration : 9/10




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