De nature assez bavarde et mouvementée, comme le vent, je me prépare mentalement aux 10 jours de méditation vipassana. Mes amis se demandent comment je vais gérer mon énergie débordante...
Pourquoi sommes-nous tellement obsédés par l'activité ?
Osho dans son livre "Créativité" fait une jolie distinction entre l'action et l'activité. Question du lexique ? Pas seulement, p.ex. avoir faim et manger c'est une action, grignoter, fumer ou mâcher un chewingum quand on n'a pas faim est une activité... Comment peut-on se détendre quand une force nous pousse toujours à rester actif ?
Certains vont jusqu'à dire que "Une tête vide et l'atelier du diable", "Bouge, la vie est trop courte"... L'activité devient notre échappatoire, une excuse. Il est tellement difficile de ne rien faire.
Une volonté d'arrêter les activités et de calmer l'esprit à travers le yoga, la relaxation, la méditation ou autre technique corporelle peut aussi devenir une obsession. Si on se fixe un objectif dans le yoga, on veut arriver quelque part ou à quelque chose, nous sommes en activité.
L'éloge de la passivité : quand "être creux" devient un compliment
En nous asseyant sur le tapis de yoga, soyons passifs, réceptifs, ouverts. Tout peut arriver si on n'attend rien. Peu importe la posture, restons présents et passifs. Avec une telle attitude pas de question d'échec ni d'impatience. Tilopa le résume "Comme un bambou creux, reposez dans votre corps. Sans donner ni prendre, mettez votre esprit au repos" et tout le reste suit.
"Beach Chairs and White Umbrella" by Sura Nualpradid / www.freedigitalphotos.net
"Stack of Bamboo Cuts" by ponsulak / www.freedigitalphotos.net
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